20 ans du CCETT-Consultation via NUMÉRIS d'une vidéothèque
Des séquences audiovisuelles, produites par une caméra, extraites d'un film ou reçues sur un canal de télévision puis stockées sur un serveur peuvent constituer une vidéothèque. Il existe ainsi de nombreuses vidéothèques dans le monde. La consultation à distance des titres de la vidéothèque peut se faire à l'aide d'un service videotex classique. Toutefois une telle consultation se limite à l'obtention de la liste des vidéothèques consultables, à la description de leur contenu voire de séquences audiovisuelles particulières mais ne permet pas de visualiser les séquences elles-mêmes.
Le CCETT, Centre Commun d'Études de Télédiffusion et de Télécommunications, a mis au point un service de consultation d'extraits de séquences audiovisuelles à distance via Numéris. Ce service répond particulièrement aux besoins des journalistes en quête de support audiovisuel, des rédacteurs de journaux télévisés, des sociétés de programmes, des loueurs de programmes enregistrés, des exploitants de bornes interactives, des collectivités locales.
Avec Numéris, on dispose d'un réseau qui sera bientôt très répandu, au moins dans les pays industrialisés. Le débit de 2 x 64 kbit/s, disponible au travers de l'interface S0, ne permet pas la visualisation d'images animées de type télévision (25 images/s) mais offre néanmoins la possibilité de consulter en mode interactif des images sonorisées représentatives du programme vidéo et facilitent ainsi la recherche du document souhaité.
La séquence audio-visuelle originale est transformée en un "diaporama sonorisé" : le commentaire sonore est codé intégralement et on extrait de la partie vidéodes images que l'on code à la norme 1SO/ JPEG à raison d'une image par seconde environ. Cette cadence d'échantillonage conserve l'homogénéité et la compréhension du document source qui ressemble à de la vidéo faiblement animée.
Ce service de consultation de vidéothèque a été développé en s'appuyant sur des produits industriels actuellement disponibles sur le marché, ce qui justifie le choix de cartes d'interface S0 et du protocole X.25 pour la transmission.
Les images sont transmises sur l'un des deux canaux à 64 kbitJs et le son emprunte l'autre canal. Le dialogue préalable nécessaire à la sélection des séquences audiovisuelles emprunte l'un des deux canaux.
Un protocole applicatif, spécifique à la consultation de vidéothèque, a été spécifié. Il permet d'assurer la synchronisation des images et du son à l'arrivée dans le terminal.
Pour le codage des images et du son, la solution technique retenue est dès aujourd'hui disponible sur le marché et conforme aux normes en vigueur de l'ISO ou du CCITT (ISO/JPEG pour l'image et CCITT/G.722 pour le son).
La consultation se fait à partir d'un terminal
multimédia constitué d'un microordinateur compatible
équipé de cartes additionnelles (une carte
réseau sa, une carte de décodage d'image photographique
JPEG et une carte de décodage du
son).
La carte de décodage d'image dispose de deux plans photographiques, ce qui permet de masquer à l'usager les temps nécessaires au décodage : pendant que l'usager voit l'image contenue dans un des plans, le terminal reçoit et décode l'image suivante dans l'autre plan. Le basculement d'un plan à l'autre est instantané et effectué sur ordre du serveur.
Les fournisseurs de services audiovisuels disposent ainsi, grâce à ce système, d'un nouvel outil pour la diffusion de leurs vidéothèques.
